La biodiversité dans le lot

    Dans le Lot, département où les espaces naturels couvrent encore 70% du territoire, la faible pression des activités humaines a jusqu’à maintenant permis de préserver une riche diversité des milieux naturels : pelouses sèches et landes, chênaies, zones humides, falaises et cavités, cours d’eau…

    Les pelouses sèches

    Les pelouses sèches résultent de l’œuvre du temps et des hommes…

    En effet les premiers agriculteurs installés sur les Causses du Quercy il y a 5000 ans vont progressivement défricher la forêt et développer l’élevage.

    Les sols minces et pauvres qui caractérisent les causses sont propices au développement naturel de petites graminées. La roche calcaire du causse ne retient pas l’eau, ce qui accentue l’impact de la sécheresse estivale : c’est pourquoi on parle de pelouses « sèches ».

    L’élevage ovin reste aujourd’hui encore l’activité agricole principale des causses et joue un rôle majeur dans le maintien des pelouses sèches du Quercy.

    Lézard ocellé

    Ces milieux naturels abritent une flore et une faune tout à fait originales, adaptées à l’aridité et au caractère calcaire du sol. Beaucoup de ces espèces sont rares en France et en Europe : 

    Pour la flore : orchidées remarquables, genévriers, buis, cyprès, chênes nains…

    Pour la faune : les papillons pour certains rares (nacré de la filipendule), le courlis des champs, le lézard vert, son grand frère le lézard ocellé, le lièvre, la perdrix rouge…

    Demoiselle, insecte des zones humides du Quercy

    Les zones humides

    Tout à l’inverse des zones de calcaire dur et perméable qui engendrent les pelouses sèches des causses, les zones où le sol argileux est imperméable, particulièrement dans le Limargue, peuvent provoquer le blocage des eaux.

    Cela peut être dans une dépression naturelle, par exemple un fond de vallon pour le Marais de Bonnefont, ou des creux artificiels, comme ceux de la carrière d’argile à Puy Blanc (tuilerie jusqu’en 1986).

    Parfois inondés en hiver, les bords des cours d’eau (le Célé, la Sagnes, le Vers…) constituent aussi des zones de prairie humide.

    Dans ces espaces de transition entre le monde aquatique et le monde terrestre, vit une flore spécifique (roseau, massette, iris…) qui abrite une faune très riche :

    Amphibiens : grenouilles, crapauds, salamandres, tritons…

    Insectes : libellules et demoiselles, papillons…

    Oiseaux : râle d’eau, héron cendré…

    Mammifères : ragondin, blaireau…

    Les parois rocheuses

    Les Causses du Quercy recèlent des centaines de cavités, grottes et igues, creusées dans les calcaires durs. Le Quercy est d’ailleurs un des hauts-lieux de la spéléologie en France.

    C’est le domaine des chauves-souris. Ces petits mammifères volant utilisent les grottes comme gîtes de reproduction et d’hibernation.

    Les Causses du Quercy abritent 26 espèces de chauves-souris, dont plus de la moitié occupent les cavités souterraines de façon régulière : le petit et le grand rhinolophe, le rhinolophe euryale, le minioptère de Schreibers, le petit et le grand murin…

    Vous pouvez approfondir vos connaissances en consultant notre article de blog sur les chauves-souris.

    Elles sont très strictement protégées. L’accès à certains sites est désormais uniquement possible lorsque les chauves-souris y sont absentes.

    Hibou grand-duc

    Autres habitants des falaises : les oiseaux rupestres (fauvette passerinette, hirondelle de rochers, martinets alpins, pigeons, aigrettes, choucas, grands corbeaux…) et les rapaces rupestres (faucon pèlerin, hibou grand-duc, circaète Jean-le-Blanc…).

    Les falaises étant aussi des lieux privilégiés d’activités de pleine nature (escalade…), certains sites font l’objet de restrictions d’accès pendant la période de nidification.

    Martin-pêcheur

    Les cours d’eau

    Sous la surface de l’eau : les poissons bien sûr.
    Les rivières du Lot sont peu polluées et très poissonneuses, et ce département est d’ailleurs une destination pêche d’exception.

    Au ras de l’eau : les libellules (gros corps et ailes étendues à l’horizontale) et les demoiselles (silhouette frêle et ailes repliées le long du corps).

    Enfin au dessus de l’eau : les oiseaux qui se nourrissent soit d’insectes et de libellules (bergeronnette des ruisseaux…), d’invertébrés aquatiques (cingle plongeur, chevalier guignette…) ou encore de poissons et d’amphibiens (martin-pêcheur, héron cendré…)

    Les animaux observés autour du gîte

    La biodiversité du Limargue est riche et vous pourrez en profiter si vous avez des talents d’observateur.

    Les animaux que vous pourrez observer très facilement sont bien sûr les insectes, les lézards (peut-être un joli lézard vert) et de nombreux oiseaux, dont les rapaces que vous verrez planer au dessus du gîte.

    Avec un peu de chance, au hasard de vos pérégrinations, vous croiserez la route d’un écureuil, d’un renard roux ou bien d’un chevreuil.

    Et, parce qu’ils fuient l’homme ou bien ont une activité essentiellement diurne, il y a ceux que malheureusement vous ne pourrez pas voir, mais sachez qu’ils vivent tout près du gite.

    Avec un piège photo, nous les avons filmé dans la partie boisée de notre terrain.

    Nous vous montrons dans les vidéos ci-dessous quelques uns de nos voisins cachés : mustélidés (martre, genette, blaireau), renard, chevreuil…

    Piège photo installée dans un bois pour l'observation de la faune sauvage