l’identité du Limargue
Le village de Bio se situe au sein du Limargue, un terroir étroit d’une dizaine de kilomètres qui, en Quercy, s’étire de Turenne à Figeac.
Situé entre les Causses qu Quercy, aux sols maigres, et les terres froides et pauvres du Ségala, le Limargue offre l’allure d’une campagne généreuse portée par le bocage, les herbages gras et les productions agricoles variées, ensemble auquel s’ajoute une architecture rurale opulente aux maçonneries de pierre ocres.
Le paysage est structuré par la succession de vallons bocagers dont la maille de haies est encore très bien préservée. Des murets agricoles en blocs de calcaire gréseux ocre enclosent les parcelles ou soutiennent les talus.
Le territoire est occupé par de nombreux mas et hameaux agricoles majoritairement implantés soit en position dominante sur les reliefs (les pechs) où les petits plateaux séparent les vallons, soit à proximité des cours d’eau.
les Maisons de vigne
Alors que les herbages y dominent en 1850, Bio n’échappe sans doute pas à la période de forte extension du vignoble qui touche le Quercy dès le début des années 1830.
Comme dans de nombreuses localités du Quercy, cet élan s’accompagne de construction de maisons de vigne. En Limargue, en particulier à Autoire, Carennac, Presque, Fons, Thégra mais aussi à Bio, ces constructions se singularisent par leur configuration de petites tours.
On rencontre ces maisons de vigne sur le coteau sud d’un pech dont l’exposition est favorable à la culture de la vigne.
La crise du phylloxera à la fin du 19ème siècle n’épargnera pas le vignoble lotois : les surfaces en vigne vont disparaître dans le nord du Lot.
Dans cette zone la vigne s’est réfugiée aujourd’hui sur les coteaux de Glanes, où elle forme un petit vignoble d’intérêt local.
une Agriculture à échelle humaine
Ce terroir modelé par la polyculture occupe des terrains lourds mais riches en eau et fertiles, appelés terreforts.
Difficiles à travailler, ils sont stabilisés par un bocage et accueillent préférentiellement des prairies qui maintiennent, à l’inverse des labours, une couverture végétale tout au long de l’année.
Ce type d’agriculture a permis de préserver un bocage qui structure un paysage voué à l’élevage.
Alors que sur les causses on trouve un élevage consacré aux ovins (agneau du Quercy) et caprins (pour la production du fromage Rocamadour), le Limargue est plus orienté sur l’élevage bovin (veau élevé sous la mère).
On y cultive aussi beaucoup la noix, et un peu la chataîgne.