Joachim Murat, c’est l’histoire d’un homme du peuple qui a touché du doigt les sommets du pouvoir !
Son destin exceptionnel en fait une figure incontournable de l’histoire du Lot et de l’Empire napoléonien. Fils d’aubergiste, il gravit rapidement les échelons militaires grâce à son courage et à son charisme et devient l’un des personnages les plus flamboyants de l’épopée napoléonienne.
Enfance et jeunesse dans le quercy
Les racines d’un destin
Joachim Murat naît en 1767 à La Bastide-Fortunière, un petit village du Lot sur le causse de Gramat.
Malgré sa modeste famille paysanne, sa mère Jeanne lui procure une éducation au-delà de son milieu. Jeune turbulent mais aimable, il impressionne à l’école. Son plaisir, c’est s’occuper des chevaux du village, avec lesquels il est déjà à l’aise malgré son jeune âge.
Sa mère, rêvant de le voir entrer dans les ordres, l’encourage dans ses qualités. Murat est envoyé à l’âge de 10 ans au collège Saint-Michel de Cahors grâce à une bourse.
Dès ses études, Murat montre une intelligence vive et un talent naturel pour diriger ses camarades, tout en sachant se montrer repentant lorsqu’il dépasse les limites. Toute sa vie, il oscillera entre impulsivité et tendresse, passant de la colère à la générosité, un trait de caractère qui marquera sa carrière et ses relations.
À 18 ans, Murat rejoint le séminaire des Lazaristes à Toulouse, mais il ne se conforme pas à la vie religieuse, menant en secret une vie privée en dehors de l’établissement.
À 20 ans, il est exclu du séminaire et, redoutant la réaction de son père, il s’enrôle comme simple soldat dans la cavalerie du régiment des Ardennes, où il s’épanouit rapidement. Son talent pour dompter les chevaux rétifs lui permet de gravir les échelons et de devenir maréchal des logis.
Cependant, son refus des règles strictes le conduit à être renvoyé de l’armée en 1789, après avoir mené une rébellion dans son régiment.
Rejeté par son père, il retourne à Saint-Céré où il travaille comme commis-livreur. Impatient et frustré, il prend conscience des tensions sociales grandissantes en France. Alors que la révolte gronde et que les États Généraux sont convoqués, Murat s’engage activement dans les réunions publiques locales.
En 1790, lors de la Fête de la Fédération, il se porte volontaire pour représenter le département du Lot. Parlant en patois lotois pour toucher la population, il devient une figure influente et il est choisi pour représenter le Tiers État, participant ainsi à la Révolution française.
Murat découvre Paris et assiste à des événements révolutionnaires marquants, comme la célébration de l’anniversaire de la Prise de la Bastille.
Il réintègre l’armée en 1791. Il est nommé dans la Garde Constitutionnelle du roi, où il montre un patriotisme fervent, se déclarant « républicain prononcé » face aux royalistes.
Cependant, après la chute de Robespierre, sa carrière militaire est menacée. Mis en congé, Murat, amer et inquiet, retourne en Quercy, envisageant de redevenir simple paysan.
L’ascension fulgurante
De soldat anonyme à bras droit de Napoléon
Abattu et incertain de son avenir, Murat est encouragé par le député de Gourdon, Jean-Baptiste Cavaignac, à retourner à Paris.
Il intègre encore une fois l’armée où, toujours ambitieux et talentueux, et en 1793 il devient chef d’escadron.
En 1795, Murat est sollicité par Napoléon Bonaparte pour sauver la Convention face à une révolte royaliste. Il place quarante canons autour du château des Tuileries, écrasant la révolte et tuant 300 royalistes, sauvant ainsi le gouvernement républicain.
Dès lors, la carrière de Murat est liée à celle de Bonaparte. Charismatique et ambitieux, le jeune officier corse reconnaît en Murat un allié précieux. Une profonde amitié se noue entre les deux hommes, fondée sur l’admiration mutuelle et la confiance.
Promu aide de camp, Murat devient l’un des plus fidèles lieutenants de Napoléon, l’accompagnant dans toutes ses conquêtes.
Sous les ordres de Napoléon, Murat participe aux plus grandes batailles de la Révolution et de l’Empire.
Il se bat avec une bravoure légendaire, contribuant ainsi aux victoires de l’armée française. Ses exploits lui valent les honneurs de l’Empereur, qui le couvre de récompenses et le nomme à des postes de commandement de plus en plus importants.
En quelques années, Murat passe du statut de simple soldat à celui de maréchal d’Empire. Son ascension fulgurante est le fruit de son talent militaire, de sa loyauté envers Napoléon et de son sens inné de la stratégie. Il devient l’un des hommes les plus puissants de l’Empire, respecté et admiré par ses pairs.
En 1800, Murat se marie avec Caroline, la sœur cadette de Napoléon, ce qui fait de lui le beau-frère du futur empereur. Ce mariage lui confère une position privilégiée parmi les maréchaux de l’Empire. Il est rapidement invité à s’installer au château des Tuileries, rejoignant ainsi le cercle rapproché du nouveau dirigeant de la France.
Roi de naples
Une destinée royale
En récompense de ses loyaux services, Napoléon offre à Murat le royaume de Naples.
Couronné roi en 1808, Murat se retrouve à la tête d’un royaume en pleine effervescence. Conscient du défi qui l’attend, il s’emploie à moderniser l’État napolitain. Il entreprend de nombreuses réformes, notamment dans les domaines de l’administration, de l’économie et de l’éducation. Soucieux de gagner la confiance de ses nouveaux sujets, il adopte un style de vie fastueux et organise de somptueuses fêtes à la cour de Naples.
Cependant, le règne de Murat est loin d’être paisible. Le contexte politique européen est instable, et les guerres napoléoniennes font peser une menace constante sur le royaume.
De plus, les ambitions personnelles de Murat, qui rêve d’étendre son royaume, entrent parfois en conflit avec les intérêts de Napoléon. Malgré ces difficultés, Murat parvient à maintenir une certaine stabilité en Italie du Sud, tout en conservant une grande fidélité à l’Empereur.
La vie de cour à Naples offre à Murat un cadre somptueux et une aura de pouvoir qu’il n’aurait jamais imaginée. Il jouit d’une grande popularité auprès de ses sujets, qui l’apprécient pour son charisme et son sens de la fête. Cependant, il ne parvient pas à échapper aux intrigues de la cour et aux rivalités entre les différentes factions politiques.
La chute et l’héritage
Un destin tragique
La chute de Napoléon en 1814 sonne le glas du règne de Murat.
Face à la montée en puissance des puissances coalisées, le roi de Naples tente de sauver son trône en jouant un jeu dangereux. Il se rapproche des Autrichiens, espérant ainsi obtenir leur soutien.
Cependant, ses manœuvres sont rapidement découvertes, et les Alliés décident de mettre un terme à ses ambitions.
En 1815, lors de la campagne de Cent-Jours, Murat tente de reconquérir l’Italie du Sud. Mais cette entreprise se solde par un échec cuisant. Battu par les Autrichiens, il est contraint de s’exiler.
Il décide alors de retourner en Italie, espérant rallier les Napolitains à sa cause. Mais il est capturé et sommairement jugé. Condamné à mort, il est fusillé en 1815.
Malgré sa fin tragique, il laisse derrière lui une profonde empreinte dans l’histoire. Il est considéré comme l’un des plus brillants maréchaux de Napoléon et l’un des rois les plus populaires d’Italie.
Dans le Lot, sa terre natale, la mémoire de Joachim Murat reste vive.
Pour lui rendre hommage, la commune de naissance de Murat, La Bastide-Fortunière, a été rebaptisée Labastide-Murat en 1852 par un décret impérial de Napoléon III.
Sa maison de naissance, et ancienne auberge de ses parents, a été transformée en un musée qui est consacré à sa vie et à l’épopée napoléonienne.
Il offre un aperçu de son ascension sociale fulgurante, de ses liens avec Napoléon et de son règne en tant que roi de Naples.
La bâtisse est labellisée « Maison des Illustres ».
Le château de Labastide-Murat, que Murat a fait édifié pour sa famille, témoigne de son goût pour le grand et du faste de l’époque.
Il est entouré d’un magnifique parc et offre une vue imprenable sur la région. Le château est privé et ne se visite pas.
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