L’histoire du Pech de Vigne commence comme beaucoup d’autres : par un coup de cœur. Un coup de cœur pour une région, le Lot, et pour une maison, nichée sur un pech ensoleillé.
Dans cet article, nous vous racontons l’aventure qui nous a conduits à rénover cette ancienne propriété rurale et à en faire un gîte chaleureux et accueillant.
Vous découvrirez les défis que nous avons relevés, les choix que nous avons faits et les satisfactions que nous avons ressenties tout au long de ce projet.
Le Pech de Vigne, c’est plus qu’un gîte, c’est l’aboutissement d’un rêve. Un rêve que nous sommes heureux de partager avec vous.
L’installation dans le lot
Lorsque nous avons quitté la Provence pour nous installer dans le Lot, nous avons entamé la recherche de notre futur lieu de vie avec en tête plusieurs critères prioritaires, en particulier :
- le calme de la campagne, sans être complètement isolés,
- un point de vue dégagé,
- un terrain assez grand pour pouvoir installer un beau jardin,
- la possibilité de créer deux habitations indépendantes, puisque nous avions déjà cette envie d’accueillir des visiteurs de la région.
Après plusieurs visites infructueuses, un agent immobilier nous a présenté une petite propriété rurale dans un hameau du village de Bio.
Nous avons tout de suite été séduits par le charme de la petite maison quercynoise (malgré son état disons « dans son jus ») et de la grange attenante, ainsi que la superficie du terrain et sa position dominante.
Un élément de séduction supplémentaire était la jolie maison de vigne attenante à la propriété.
C’était décidé : ce coup de cœur partagé nous a décidé à nous lancer dans l’aventure !
L’histoire de la maison
La date de construction
Comme beaucoup de personnes qui ont acheté une vieille maison, nous avons cherché à reconstituer son histoire.
Souvent sur les constructions anciennes, la date de construction est gravée sur un des linteaux de la bâtisse.
C’est bien le cas sur le linteau de la petite fenêtre de la pièce principale.
Mais peut-être que le temps en a effacé les traces, toujours est-il qu’il est difficile de décrypter l’année où la maison fut bâtie : soit en 178x, soit plus probablement en 18xx.
Pourquoi le maçon n’a-t-il pas terminé correctement la gravure de la date, cela restera un mystère…
En tout état de cause, la propriété figure sur la cadastre napoléonien établi en 1830 pour la commune de Bio, avec une configuration des annexes assez différente (en effet la grange n’a été construite qu’en 1901).
On peut donc dire que la maison a approximativement deux siècles !
Une maison rurale typique du Quercy
Le bâti d’origine représente l’archétype même de la maison rurale modeste du Quercy :
- elle adopte un faible volume rectangulaire avec un unique rez-de-chaussée d’habitation, surmonté d’un grenier de stockage.
- elle s’implante selon l’orientation la plus favorable par rapport aux éléments climatiques. La façade principale de l’habitation, percée d’une petite porte, est orientée sud ou sud-est pour bénéficier des meilleurs apports solaires en hiver.
- la façade nord est traitée en aveugle pour se protéger des vents froids et des déperditions thermiques ; la cheminée y est adossée.
La maison paysanne quercynoise était déjà bioclimatique !
La toiture est à deux pans à forte pente. La charpente est réalisée par des fermes triangulées assez rapprochées (60 à 70 cm). Ainsi la charge est répartie verticalement sur les murs, qui sinon ne supporteraient pas le poids de la toiture.
Ce sont les poutres d’entrait, aussi âgées que la maison, qui forment le plafond et qui font tout le charme de la pièce à vivre.
L’extension récente
Pour évoluer au delà de la pièce de vie unique et gagner en confort, en 1990, la petite maison d’origine fait l’objet d’une extension, en maçonnerie traditionnelle.
La maison acquiert alors sa configuration définitive, celle que nous avons trouvée lorsque nous l’avons acquise.
les travaux de rénovation
Une fois l’acquisition officiellement réalisée, la phase des travaux a pu démarrer.
La maison a été complètement mise à nue, y compris le plancher bois posé directement sur la terre.
Les gros travaux de maçonnerie ont principalement consisté en des ouvertures pour faciliter les circulations, puis au remplacement des menuiseries extérieures.
Ensuite sont intervenus les différents artisans : plaquiste, électricien, plombier, carreleur et enfin peintre.
Pour la petite histoire, le premier confinement national de la pandémie de Covid-19 a complètement bouleversé le planning et le déroulé des travaux.
L’installation du jardin
Ensuite c’est moi-même qui ai pris le relais pour les aménagements extérieurs.
J’ai découvert en arrivant dans le Quercy la technique de la construction en pierre sèche, c’est-à-dire l’assemblage par empilement des pierres, sans aucun liant de type mortier pour les maintenir : le blocage des pierres se fait uniquement par croisement dans les trois directions.
Cette technique m’a tout de suite séduit et, après quelques journées d’initiation, je me suis essayé à de premières tentatives pour l’aménagement des différents niveaux du jardin.
Mes premières réalisations de petits murets furent assez laborieuses et m’ont demandé beaucoup de temps. Mais modestement, je pense que les résultats valaient les efforts et la patience engagés.
Vint enfin le temps des plantations, et Isabelle est entré en action sur le domaine qu’elle préfère ; désormais le jardin reste en perpétuelle évolution, en fonction des observations, des réussites et des ratés…